Rencontre
Samedi 29 Novembre 2025 à 15h
Rencontre dialoguée le samedi 29 novembre à 15h
En présence de l'artiste et de Magali Nachtergael, critique d'art et commissaire d'exposition.
Navette gratuite sur réservation au départ de Paris (cf. informations pratiques).
Plongées, fragments, répliques est une exposition visible jusqu'au 21 décembre 2025.
Première exposition personnelle d’Isabelle Giovacchini en centre d’art, Plongées, fragments, répliques est l’aboutissement d’un long travail d’investigation, de manipulation et d’expérimentations à partir de fonds iconographiques ou d’images trouvées que l’artiste réunit. En transfigurant ainsi ces images, elle fait apparaître des couches de signification jusqu’ici invisibles.
Si l’image historique constitue souvent le matériau premier de l’œuvre d’Isabelle Giovacchini, son travail n’est pas celui d’une chercheuse. Comme un pastiche d’enquête archéologique, sa démarche opère un décalage vis-à-vis d’une prétendue vérité historique du document d’archive. Par un travail minutieux de sélection, de scan, de recadrages, de création de répliques et de faux albums, l’artiste dévie notre regard, rend visible des détails et fait émerger de nouveaux imaginaires.
Loin de s’arrêter au sujet des images, elle cherche à en révéler les défauts, les aspérités, en rendant visible la matière même des objets qu’elle manipule. Les rayures à la surface d’un daguerréotype (Les Métamorphoses) ou le reflet d’une lampe qui éclaire l’image (Études d’un culte) sont pour l’artiste autant d’accidents à mettre en avant, comme pour perturber les rêves de gloire portés par les récits officiels.
L’exposition fait état des recherches les plus récentes de l’artiste. Elle est accompagnée d’une publication, Nemi, portant sur son travail autour du lac de Némi, près de Rome, où se mêlent histoires antique et contemporaine.
__________
Depuis de nombreuses années, Isabelle Giovacchini effectue un travail expérimental et empirique sur la photographie. Elle emprunte le champ lexical de ce médium (empreinte, fragment, double, spectre) pour le détourner de ses seules fonctions figuratives et représentatives. Ses œuvres sont issues d’objets et de photographies trouvées au fil du temps, dans les archives et les lieux qu’elle explore. En les manipulant à son atelier ou en laboratoire, elle tente de trouver le point limite qui se trouverait juste avant la disparition de leur image. Elle a notamment exposé aux Frac Sud (Marseille, 2007), Occitanie-Montpellier (2008 et 2022), à l’Espace de l’Art Concret (Mouans-Sartoux, 2013), au Mamac (Nice, 2013 et 2015), au CCC (Tours, 2013) au CPIF (2015 et 2020), ainsi qu’en galeries : Xippas (Paris, 2010), Isabelle Gounod (Paris, 2011), Espace à vendre (Paris, 2012), Les Filles du Calvaire (Paris, 2013).
Universitaire, critique d'art, Magali Nachtergael est également commissaire d'exposition (Frac Aquitaine, Image/imatge, Seoul Museum of Art). Lauréate de la bourse curatoriale des Rencontres photographiques d'Arles pour l'exposition Cartes postales, nouvelles d'un monde rêvé (2019, avec Anne Reverseau), en 2022-23, elle a été chercheuse en résidence au Musée national de l'histoire de l'immigration et membre de la commission "photographie images animées" du Cnap de 2022 à 2024.
__________
Informations pratiques :
Navette gratuite, sur réservation, au départ de Paris, place de la Bastille, à 14h15
Retour estimé vers 18h30 sur Paris.
Réservation navette au 01 70 05 49 80 / contact@cpif.net
Crédits : Isabelle Giovacchini, Les Métamorphoses, 2023-2024 © Isabelle Giovacchini / CPIF, Adagp, Paris, 2025