« Déjouer les évidences » est un projet conçu et mis en œuvre par le CPIF et l'artiste Sandrine Lehagre dans le cadre des classes à PAC, avec le soutien de la DAAC de Créteil. L’action est coordonnée par le service des publics du CPIF.
De janvier à mars 2020, durant quatre séances, les élèves d’une classe de Seconde Professionnel du lycée Gutenberg de Créteil réalisent des mises en scène photographiques avec l’artiste Sandrine Lehagre. Le thème, « Déjouer les évidences », a été proposé dans le cadre du projet établissement « Sexe, genre et différences ».
Dans un premier temps, les élèves – toutes des femmes – discutent des stéréotypes de genres pour échanger sur la manière dont le thème résonne en elles. Quelles postures, quels comportements, quels objets sont pour elles féminins ou masculins ?
L’artiste montre des images de son travail, mais aussi d’artistes féministes, performeuses ou non, parmi lesquelles Niki de Saint Phalle, Claude Cahun et Cindy Sherman.
Ensuite, les élèves créent à plusieurs des tableaux vivants liés au thème. Pour ce faire, elles s’appuient sur des objets qu’elles ont amenés et qui leur semble liés à la femme ou à l’homme. Par la mise en scène, elles détournent ces objets de leur fonction première. Ensuite, elles photographient. Les enseignantes Estelle Brigot et Nadia Malek ont accompagné les élèves et l’artiste à chaque séance.
Elle même photographe et performeuse, Sandrine Lehagre a démontré dans son travail sur l’Histoire des femmes que le féminin est par essence multiple et ne cesse de se réinventer. Et c’est bien cette nécessité d’une multiplicité, d’une réinvention permanente, prise sous la forme d’un jeu, qu’elle choisit de partager avec les élèves : « on ne déjoue pas mieux les évidences que quand on explore d’autres identités, dit-elle, quelqu’en soit le genre. »
La dernière séance a fait pour partie l’objet d’un editing collectif, en vue d’une exposition dans l’établissement qui n’a – Covid 19 oblige – hélas pas pu voir le jour.
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Biographie :
Dans l’œuvre de Sandrine Lehagre, le temps et le corps occupent une place centrale. Elle conçoit ce dernier comme sujet d’interrogation mais aussi comme lieu de passage et de contact. Elle mène également un travail alliant texte et photographie où elle questionne notre rapport à la Préhistoire. Ce travail l’a amenée à s’interroger sur l’histoire des femmes et son effacement répété.
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© Photographies réalisées dans le cadre de l'atelier « L'humain du futur » développé par le Centre Photographie d'Île-de-France et encadré par l'artiste Sandrine Lehagre. L'action est soutenue par la DAAC de Créteil et le CPIF. Tous supports pour le monde entier et la durée légale de protection des œuvres.