Ruta Nacional PE-5N, La Serpiente de Oro, 2016.

Résidence

Eléonore Lubna & Louis Matton

Résidents 2018 - 2019

La serpiente de oro

 

La serpiente de oro est une enquête photographique menée quarante années après l’échec du tournage de Fitzcarraldo de Werner Herzog, dans la région du Alto Marañon au Pérou. L’événement Herzog, considéré comme un facteur de cristallisation des questions coloniales dans un processus, toujours en cours, de construction d’une identité collective des indiens Awajuns et Wampis, est d’actualité à chaque nouvelle lutte. Partant de ce refus d’une mise en image d’un pan douloureux de l’histoire de la jungle colonisée, nous désirons documenter les moyens politiques, stratégiques et culturels mis en œuvre par les indigènes dans leurs combats.

 

Diplômés de l’École Nationale Supérieure de la Photographie, Eléonore Lubna et Louis Matton initient le projet La Serpiente de Oro en 2016.

Eléonore Lubna s’est intéressée au quotidien de familles Roms installées à Arles, de 2014 à 2017. Fêtes, formes de vies, expulsions et réinstallations des terrains occupés furent les principales situations documentées. Quai de la Gabelle s’est construit en résonance aux processus de déplacements, de mouvements et d’adaptation auxquels sont confrontés les Roms. Ce travail à été exposé à Arles au sein du camp en juillet 2015 et à l’espace Agnès B. à Paris en 2016.

De 2012 à 2015, Louis Matton réalise Objets Autonomes, ensemble de photographies montrant les objets et sculptures fabriqués par les habitants de la Zone À Défendre de Notre-Dame-des-Landes, exposé notamment aux Rencontres d’Arles, au F-Stop Festival, à la Quinzaine Photographique Nantaise, et au Prix Levallois. Le livre Objets Autonomes co-édité par Poursuite et l’Éditeur du Dimanche est paru à l’automne 2018. En 2014, il lance le projet Aéroparis, où la capitale se voit imposer l’implantation d’un aéroport en son hyper-centre. La Maison de Projet d’Aéroparis est exposée en 2017 à l’espace d’art Temple et à la Friche la Belle de Mai, en 2018 à la BIP de Liège, et à l'Hôtel de Ville de Paris dans le cadre de l'exposition Photographier Paris : Nouveaux regards sur la ville.

 

Projet réalisé avec le soutien à la photographie documentaire du Centre national des arts plastiques.

 

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